Le cas de Tanacu [FR]

Croyances et pratiques d’exorcisme. Archaïsmes meurtrières ? Erreurs médicales !
DRAGAN M. psychiatre roumain
Remerciements pour son accueil chaleureux au monsieur Dr. Paul LACAZE

Le cas de Tanacu

Résumé.
Au printemps de 2005 une jeune fille roumaine avec un passé surchargé de traumatismes psychiques
a voulu prendre le voile. Les conditions d’une confession prématurée ont lui induit une psychose aiguë.
Une première hospitalisation a été un échec thérapeutique. La deuxième confession totalement inappropriée lui a apporté la mort. Un plaidoyer pour la séparation de la psychiatrie des religions et surtout de certaines pratiques arbitraires.

Moto :
"Le principal danger est de succomber à l'influence fascinante des archétypes, et cela est susceptible de se produire lorsque les images archétypales ne sont pas conscientes ... Il peut même arriver que les figures archétypales, qui sont doués d'une certaine autonomie de toute façon sur compte de leur numinosité, vont s'échapper tout à fait au contrôle conscient et devenir complètement indépendantes, produisant ainsi le phénomène de la possession [Jung, pp.323-324, 1959].’’

« Au delà des collines »; le film de Cristian Mungiu a reçu à Cannes le premier prix pour le scénario et deux autres premiers prix pour l’interprétation féminine (1). Il est inspiré du drame qui s’est produit au Monastère de Tanacu. Sur ce thème Tatiana Niculescu Bran a écrit deux excellents romans ,, Confession à Tanacu’’ (2006) (2) et ,,Le livre des Juges, Le cas Tanacu’’(2008) (3).Andrei Şerban a mis en scène le 1 octombrie 2007 au théâtre «  La MaMa » de New York la pièce de théâtre «  Deadly Confession » (4), présentée aussi l’an 2008 à L’Institut Culturel Roumain de Paris, en 2008 (5). Définition: L’exorcisme (du latin, „exorcismus”, et du grecque „ἐξορκισμός”, „exorkismos” – être lié par le serment. Action religieuse de chasser le diable, où autres entités spirituelles d’une personne ou d’un lieu censés d’être possédés (6).

La pratique de certains rituels d’exorcisme se retrouve dans presque toutes les cultures et toutes populations de l’antiquité jusqu’à présent. Religion Judaïque, surtout à partir de l’époque intertestamentaire. La vieille Mésopotamie: sur des pictogrammes cunéiformes de Babylone il y a des incantations magiques qui invoquent les divinités pour chasser les diables qui apportent les maladies. Les Védas d’Inde 1000 ans A.J.C, contient d’incantations pour la guérison. La religion de la Perse Antique 600 ans A.J.C; Zoroastre était considéré le plus grand exorciste. Le culte Dionysiaque de la Grèce Antique: une pratique des possessions volontaires utilisant le vin et l’érotisme. Homer, Socrate et Platon ont parlé de la maladie et de la possession. Jésus Christ est le plus grand exorciste pour les chrétiens.1/4 des guérisons miraculeuses ont été réalisées par l’expulsion du diable. C’est pourquoi il est vu comme réalisant la promesse de Gen. 3,15. Au Moyen Âge, dans l’Église Catholique s’est développé Le Rituel Romain qui, mise au jour après Vatican II, contient aussi des rites d’exorcisme. Au Haïti, le rite Voodoo est encore présent. Le Coran parle de possessions en évoquant le terme en arabe "mass" (sourate 2, Al Baqarah "La vache", verset 275). Et"Es’sar" : la possession avec tremblement jusqu’à effondrement et évanouissement. L’Église orthodoxe de rite grec utilise encore (en Roumanie aussi) les Exorcismes de Saint Basile le Grand (7).Le cas qui a eu lieu au Monastère de Tanacu a secoué la mass-média roumaine et occidentale pendant l’été de 2005 (8).

La succession des événements: Au début du mois d’avril 2005, Irina Cornici, une jeune fille de 23 ans récemment revenue d’Allemagne où elle travaillait chaque année comme femme de ménage s’est décidée d’accepter l’invitation de sa copine Chitza de lui rendre visite. Elles étaient amies et collègues a l’orphelinat de la ville de Bârlad depuis leur première enfance et jusqu’à l’âge de 18 ans. Dans les dernières années Chitza avait pris le voile devenant sœur Paraschiva au nouveau monastère de Tanacu (département de Vaslui). Coin oublié dans les collines, où elle était à l'aise. Par une lettre envoyée de là-bas, la sœur Paraschiva invitait Irina à la rejoindre. Une incitation au jeûne, à la prière et à la confession. Couvent construit par les efforts du prêtre Daniel Corogeanu, un jeune ambitieux de 29 ans. Avant de s’inscrire au séminaire orthodoxe de Iaşi celui-ci avait été joueur de football. Irina, était une jeune traumatisée dès sa première enfance. Elle venait d’une famille déchirée par les conflits et la violence, où les parents négligeaient leurs enfants, l’ivrognerie étant leur principale occupation. Elle avait trois ans quand elle a vu sont père pendu à un poutre de la maison. Restée sans ressources, sa mère a abandonné Irina et le frère de celle-ci, Vasile, à l’État. A l’orphelinat no.2 situé dans le quartier surnommé ,, Jamaica’’ de la ville de Bârlad. Ainsi nommé parce que c’était un quartier de tziganes. Dans l’orphelinat elle a survécu parmi des dizaines d’enfants. Avec touts les abus émotionnels et physiques spécifiques. Manque chronique de nourriture, de vêtements, violences diverses, tentatives d’agression sexuelle de la part des garçons plus grands où du personnel masculin. Irina manquait de protection et d’affection parentale.

La négation de sa féminité. Grandissant et entrant dans la puberté elle a été obligée de cacher sa féminité par une tenue masculine: blue-jeans, vestons , souliers ,, Addidas’’. Les t-shirts larges cachaient ses beaux seins. Une de ses principales préoccupations était de se défendre contre un possible viol. Pour cela elle a pris des leçons de karaté. Dans la compagnie de Chitza elle s’entrainait avec plaisir après le modèle des films d’action qui avaient comme protagoniste Jackie Chan; très populaires dans les années 90’. Elle était très fière de réussir à échapper et à garder sa virginité. Obligée de quitter l’orphelinat à 18 ans Irina a trouvé hébergement chez une famille de paysans aux alentours de Timisoara; le village,, Cuptoare’’( Fours).A partir de l’année 2000 elle commença a se rendre en Allemagne pour y gagner son existence. Elle travaillait comme femme de ménage chez des vieillards, ou dans des restaurants 3 mois par an, pour des salaires ridicules. Au début de l’été elle avait épargné une petite fortune; à-peu-près 4000 Euros. L’argents était ,, gardé’’ par la famille d’accueil. Chitza était la seule personne avec qui Irina échangeait des lettres. Irina lui portait confiance et une affection spéciale. A l’orphelinat elles ont partagé le petit plat, les difficultés et les souffrances, se sont défendues l’une l’autre, se sont bichonné come les petits enfants et même elles se caressaient d’une manière pas trop admise pour deux filles. En Allemagne à cause de sa tenue masculine Irina a été souvent confondue avec un jeune garçon. Quelques drogués lui ont proposé des relations homosexuelles. Elle leur a appliqué une correction avec son pied. Ses coups favoris de Karaté depuis l’orphelinat. Dans cette période elle a accepté de recevoir quelques sous d’un photographe. Un collaborateur d’un journal local qui publiait des photos de jeunes filles en maillot de bain.

Au mois de mars 2005 Irina est arrivée au monastère de Tanacu accompagnée par son frère. Après quelques jours ils ont manifestement exprimé leur intention d’y rester définitivement. Le lieu modeste, mais propre, leur plaisait. La nourriture était sans viande, mais très bonne. Le prêtre fut d’accord. Au monastère il y avait beaucoup de travail. Il avait besoin d’augmenter la communauté des religieuses pour son prestige, pour bénéficier de main-d’œuvre et d’argent, pour achever son rêve: finir la construction du monastère. Irina a du changer ses habits avec ceux spécifiques aux religieuses orthodoxes: la grande robe noire, la veste noire. Mais elle a continué à porter ses anciens pantalons sous sa robe. Le voile noir était un problème, car il la faisait rassembler trop à une femme; elle préférait sa vieille casquette. Les jour suivants elle a commencé le vie au monastère à côté des autres 20 sœurs. On plantait des arbres, on faisait du jardinage et on participait aux services divins. Elle s’est adressée immédiatement au prêtre avec l’appellatif “Papa” et pas Père et à la mère supérieure avec “Maman”.

La première confession. La sœur Paraschiva (Chitza) était contente. Irina, sa copine était auprès d’elle. Après un court délai Paraschiva a conseillé Irina d’aller au prêtre pour faire sa confession. Cette première confession n’a pas été trop canonique. Irina a raconté des souvenirs fragmentaires. Ses difficultés, ses souffrances et ses humiliations et comment elle avait été exploitée et volée en Allemagne. Avant la confession Chitza la pousse à dévoiler les histoires cachées du temps de l’orphelinat. Les caresses secrètes commises entres les garçons et celles entre les filles. Le prêtre lui a posé, pendant la confession, des questions sur les péchés commises avec son corps. Très confuse, Irina a parlé peu du sujet. Elle se sentait coupable.

La première crise. 9 avril 2005. La deuxième jour après la confession. Le comportement d’Irina a dramatiquement changé. Quittant ses vêtements monastiques, elle courait dans la cour, parlait beaucoup et sans aucun sens. Elle hurlait, accusait, se lamentait, demandait l’aide, chantait, voulait tantôt quitter le monastère et tantôt y rester, imitait les paroles des autres et dansait, accusait la mère supérieure d’être pédé. ( L’explication possible pour l’utilisation de l’expression pédé est l’ambiguïté de son développement pulsionnel ayant en vue son premier enfance et ses antécédents d’agressions sexuelles quand elle a été confondue avec un adolescent.) Faisait des gestes obscènes et prononçait des mots pornographiques. Se jetant par terre, elle a essayé de se frapper avec une pierre. Elle injuriait tout ce qui avait trait à la foi et au monastère. Le prêtre en avait honte et voulait l’expulser. Les religieuses l’ont convaincu de la porter à l’hôpital.

L’hospitalisation. Le 9 avril; samedi soir. Les sœurs ont demandé trois fois l’ambulance de la ville de Vaslui. Elles ont été refusées. A cause du manque du personnel et de voitures disponibles. Le prêtre a indiqué de ficeler les mains et les chevilles d’Irina et de la transporter avec leurs vieille voiture Dacia. Arrivées au compartiment de psychiatrie elles ont constaté qu’il n’y avait pas de psychiatre en service de garde. A cause de sa grave agitation, Irina a été admise dans le service de thérapie intensive. Elle y a reçu des piqures d’halopéridol.

Le 10 avril; dimanche matin. L’anesthésiste lui a mis une perfusion avec glucose et l’a envoyée au service de psychiatrie, salon des agités, car elle était furieuse et frappait le personnel de service. Sans bénéficier d’une consultation psychiatrique, d’autres neuroleptiques lui ont été administrés.

Lundi, le troisième jour à hôpital. Le seul psychiatre du service lui a mis le diagnostique ,,Schizophrénie désorganisée’’.Dans les 7 jours suivants Irina est passée par des états d’agitation, de stupeur et de confusion avec rigidité. Refusant de manger et de boire, elle respirait avec difficulté. Elle avait de la fièvre, léucocitose et vitesse de sédimentation très élevées. Toute cette période elle a reçu halopéridol et lévomepromazine. Pour la troisième fois elle a été admise dans le service de thérapie intensive. Étant diagnostiquée d’une bronchopneumonie, on décida de supprimer les neuroleptiques, et de lui administrer un antibiotique en perfusion. A la fin de la semaine sont état général s’est amélioré.

Jeudi le 20 avril 2005. Après deux semaines d’hospitalisation, affaiblie, mais lucide et apparemment tranquille, Irina a eu un court entretien avec le psychiatre qui a été d’accord avec son retour au monastère. Il considérait que c’était un bon milieu pour la paix de son esprit. Elle a reçu une ordonnance pour un mois de Zyprexa 10 mg par jour, et une autre avec le vieux lévomepromazine, dans lequel le psychiatre avait beaucoup de confiance. De retour au monastère Irina a continué à avoir un comportement bizarre. le n’avait pas la patience de participer à la prière, faisait des blagues pimentées, exerçait des mouvements de karaté, fredonnait des chansons laïques. C’était une honte. Le prêtre était fort mécontent.

La deuxième confession. Puisque les Pâques Orthodoxes s’approchaient, Irina a été soumise à une autre confession. Cette fois-çi d’après un questionnaire écrit. Parmi les 200 péchés qui y étaient mentionnés elle s’est reconnu seulement deux. A l’orphelinat elle s’était caressée en solitude, et avec d’autres copines.

Les Pâques. Le 1 mai 2005 on a fêté Pâques. La tranquillité s’était apparemment instaurée au monastère de Tanacu .Irina avait décidé d’y rester. Elle a reçu comme mission de travailler à la cuisine où elle avait des compétences acquises en Allemagne. Le 8 juin Irina a fait un long voyage chez la famille de paysans où elle avait été hébergée. Elle voulait récupérer son argent déposé. Le prêtre lui avait demandé plusieurs fois d’aider le monastère avec cet argent. Déception. Elle n’a rien reçu, sauf des promissions. Profondément blessée Irina est partie en silence. Toutes ses privations, son travail en Allemagne, avaient été en vain. Son frère Vasile lui-même lui avait pris 1000 Euro pendant qu’elle était à l’hôpital.

La deuxième crise. 8-9 juin. De retour à la monastère son état de santé s’est brusquement détérioré: agitation, paroles triviales, agressivité, destruction des objets de sa chambre. Hallucinations visuels. Irina criait qu’elle est sous l’assaut des diables et demandait l’aide. Au début le prêtre et les religieuses ont voulu la transporter à l’hôpital. Puis ils ont renoncé vue la première expérience. D’après les manifestations d’Irina ils ont tiré la conclusion qu’elle était possédée. Ils ont décidé de la soumettre aux vieux rituels d’exorcisme de l’Église. Le sacrement des Malades et les exorcismes de Saint Basile le Grand.

L’exorcisme; le 13 - 14 juin 2005. Irina a été attachée à une planche et transportée chaque jour à l’église. ( Il faut préciser que le rituel ne prévoit pas l’attachement qui a été fait pour ,,calmer’’ l’agitation psychomotrice d’Irina). Dans cette période sont état est devenu de plus en plus grave. Elle a été immobilisée avec des chaînes et parce qu’elle criait, ont lui scellait la bouche. Tous ces jours elle a refusé à boire et à manger et a très peu dormi. Alternaient des moments de lucidité, et de délire, hallucinations, rigidité catatonique, agitation extrême.

Le 15 juin; 9 heures du matin. Irina parait revenir à la réalité. Elle a reconnu son entourage, avec lequel elle a échangé quelques mots. Ses lèvres étaient brulées de déshydratation. Elle a accepté de boire un peu d’eau et de manger quelques miettes de pain. Puis elle s’est évanouie. L’ambulance a été appelée. La doctoresse généraliste qui l’a trouvée dans le coma avait des doutes si elle était encore vivante. Prise de pitié pour sa jeunesse, elle a décidé de la transporter aux urgences. Pour lui donner une chance, elle lui a appliqué une perfusion avec glucose, 6 ampoules d’adrénaline, masque d’oxygène et massage cardiaque.

A midi, aux urgences de l’hôpital. Le médecin de garde a constaté le décès. La police et le procureur ont été annoncés car des lésions suspectes sur sa peau ont été dépistées. L’enquête fut déclenchée et un long procès s’ensuivit. Au début, le prêtre et les quatre sœur participantes au rituel ont été accusées ,, d’homicide volontaire’’. Finalement ils ont été condamnés à 4 années de prison pour ,, Privation de liberté, suivie d’une mort violente’’.Ceux-çi ont déjà purgé leur peine.

Discussions. Les possibles causes de la tragédie de Tanacu.

1/ La victime Irina. Enfant traumatisée, abandonnée, privée d’affection et de protection parentale Avec une éducation précaire et des complexes d’infériorité liés à sa propre féminité; fille obligée toute son adolescence de se défendre pour protéger sa virginité. Soumise aux privations et contraintes économiques qui l’ont forcée à travailler en Allemagne. Sans aucune formation spirituelle pour la vie monastique. Les confessions, maladroitement effectuées ont réveillé des contenus inconscients douloureux refoulés et des sentiments de culpabilité.

2/ Croyances et vie sociale. Après l’année 1990 après 40 ans de propagande athée communiste, en Roumanie s’est déclenché un grand mouvement de renaissance de la religiosité. Beaucoup d’églises et de monastères ont été construits. L’élément religieux a pénétré dans les institutions laïques: écoles, universités, hôpitaux et même dans les entreprises. Un mouvement qui n’est pas constitutionnel mais il est encouragé par les politiciens et l’argent venu de partout. La prolifération d’une riche littérature syncrétique dans laquelle la psychothèrapie se mêle avec le bouddhisme, la lithothérapie, la bioénergie et d’autres pratiques occultes de guérison. Des actions agressives de recrutement d’adeptes pour divers cultes venus d’ailleurs ont généré des réactions de rejet, de défense et de radicalisme de la part de la majorité chrétienne orthodoxe.

3/ La précarité de la formation psychologique et spirituelle du personnel du monastère.
L’incapacité du prêtre et des religieuses de faire la différence entre une maladie mentale et l’ainsi-dite possession. La confusion des statuts sociaux. Des religieux se sont érigés en guérisseurs, se substituant aux médecins. Les deux confessions tout à fait inopportunes et fort traumatisantes qui ont actualisé des souvenirs refoulés. Blessure narcissique qui a induit la psychose aiguë. Le manque d’humanité et d’empathie pour la souffrance d’Irina: le ligotage sur la planche, le fait d’avoir couvert sa bouche d’une bande adhésive, sa privation d’eau et de nourriture durant trois jours.

4/ La négligence et l’incompétence des médecins. Au niveau individuel : L’attitude du psychiatre.
Il n’a pas bien reconnu la symptomatologie de la bouffée délirante. Il n’a pas attendu 6 mois avant de prononcer le diagnostique de schizophrénie (DSM IV R). Il n’a pas retenu Irina un temps suffisant à l’hôpital pour la protéger d’elle-même et des autres et pour veiller sur son évolution et sa réponse à la thérapie. N’a pas invité Irina pour des consultations de contrôle, et ne lui a pas expliqué la nécessité d’un traitement de longue durée et n’a pas du tout investigué les causes de la maladie, ni si au monastère Irina avait des conditions favorables pour son traitement. Il a supposé d’emblée que là c’était un lieu tranquille insistant auprès les soeurs de lui appliquer des sacrements et des prières.
La discontinuité du traitement avec Zyprexa et l’association pas permise de ce médicament avec le lévomepromazin.

Au niveau institutionnel:
Le déficit des dispositions et de procédures pour la prise en charge de tels cas qui nécessitent des équipes thérapeutiques: psychiatre, urgentiste, psychologue, assistant social. La précarité de l’abord des maladies mentales, qui sont niées, rejetées, traitées avec une superficialité indigne. Stigmatisation d’inspiration médiévale(9) accompagnée de pratiques mystiques et parfois violentes, un remplacement coupable des interventions et des soins psychiatriques qualifiés. L’absence de soins ambulatoires et de structures communautaires pour prendre en charge les malades après leur sortie de l’hôpital, sur le modèle bio-psycho-social.

Interrogation ?
Pourquoi L’Ordre des Médecins et le Ministère de la Santé n’ont pas mis au débat publique ce cas sur le plan étique ainsi que sur les règles de bonnes pratiques ?

Conclusions:
1. Un autre cas Tanacu peut arriver !?(10).Les conditions culturelles, sont les mêmes. Le réseau médical n’a pas changé. La psychiatrie reste encore la cendrillon de la médecine. La psychiatrie communautaire ne fonctionne pas.
2. Face à la maladie les médecins doivent agir et les religieux s’abstenir. Jésus répondant aux pharisiens et aux hérodiens ; piège ou ils veulent le “tenter” ( comme Satan l’a fait: Marc 1,13): “Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu, ce qui est à Dieu.” L’évangile, selon Matthieu 22, 17-22).

Bibliographie :
1."Au-delà des collines" |"Beyond the Hills". http://www.lexpress.fr/culture/cinema/beyond-the-hills_1116217.html.
2. Spovedanie la Tanacu.Roman jurnalistic. Tatiana Niculescu Bran. Ed.Humanitas.2006
ISBN (10) 973-50-1400-9.
3. Cartea judecătorilor.Cazul Tanacu. Tatiana Niculescu Bran. Ed.Humanitas.2008. ISBN 978-973-50-2108-5.
4. www.icr.ro/.../confession-a-tanacu-vendredi
5.http://timessquare.com/Latest_News/Film_Events/%22Deadly_Confession%22_Made_at_La_MaMa
6. http://fr.wikipedia.org/wiki/Exorcisme.
7. Mark Bancroft, MA .The History & Psychology of Spirit Possession & Exorcism. Mark Bancroft, MA. www.enspirepress.com/.../ spirit_possession_
8. Roumanie: soeur Irina exorcisée à mort. http://www.liberation.fr/monde/0101533490-roumanie-soeur-irina-exorcisee-a-mort.
9. Ocultism, vrăjitorie şi mode culturale: Eseuri de religie comparată. Mircea Eliade. Ed. Humanitas.1997.ISBN 973-28-0721-0.
10. Istoria generala a diavolului. (Histoire Générale du Diable- Edition Robert Laffont 1993). Gerald Méssadié. Ed. Humanitas.2008. Câteva reflecţii în loc de concluzii. (Quelques méditations au lieu de conclusions) Cap.19.pg.406.

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